mardi 15 juin 2010

C'est où mi casa?

I’m back. Rentrée, revenue, repartie…

Car les amis, l’heure est grave, voilà que j’en suis à me demander où est ma maison. Faut que je consulte ? Non mais bon, quand avant de partir les gens d'ici me demandaient où j'allais en vacances, je répondais que je "rentrais à la maison". Et puis quand je suis revenue, j’ai trouvé dans mon appartement toutes mes affaires et plein de factures à mon nom. Est-ce que ça en fait ma maison pour autant ? Mon domicile sans aucun doute. Chez moi pourquoi pas. Mais " ma maison", je m’interroge.

Rentrer en Europe. Partir au Canada. Rentrer au Canada. Partir en Europe… je suis un peu perdue, mazette ! En Europe, j’ai toute ma famille. Mon ours. Un gros pourcentage de mes amis. Des gens qui parlent comme moi. France Inter. Mes souvenirs d’enfance. Le droit d’habiter et de travailler où je veux sans demander la permission. Du confit de canard. Cinq comptes en banque (vous croyez que mes activités sont surveillées ?). Les fêtes de Tafalla. Easyjet, Ryanair et la SNCF. Ma chambre pleine de vieilleries (relatives, certes). De la bonne bouffe et du bon vin à foison. Au Canada, j’ai un travail qui me plaît (ce qui n’est pas la moindre des choses). De nouvelles activités. Le sirop d’érable. Mes nouveaux amis. La plage en été et les lacs gelés en hiver. Mon papasan. Des barbecues inimitables. Un compte en banque alimenté (mais pas de carte de crédit, bouh). Ma voiture. Le BarnYard. Une expérience linguistique hors du commun. Un continent à découvrir… Mais une vie en CDD. Qui a donc une date de fin, ce qui m’empêche peut-être de considérer tout ça comme "la maison".

Alors si je résume, mon chez-moi idéal, ça sera un lieu où je pourrai potentiellement voir tous les gens que j’aime presque aussi souvent que je le veux. Un endroit où je pourrai gagner décemment (et plus si affinités) ma vie en faisant ce que j’aime. Quelque part où je pourrai installer à la fois mon papasan canadien et le rocking chair espagnol de mon arrière-grand-mère. Une région où j’aurai plein de choses à découvrir. Un endroit où je pourrai écouter France Inter au réveil sans décalage horaire (parce que j’avoue que Radio Canada Acadie m’a un peu déstabilisée hier matin). Quelque part où je ne vivrai plus seule. Un lieu où la bonne bouffe et le bon vin ne feront pas figure d’exception hors de prix. Une région capable de me surprendre et de m’émerveiller.

Ben y’a plus qu’à chercher ! Et à profiter au maximum du temps qu’il me reste ici pour tirer le meilleur de tout ce que j’ai et me fabriquer des souvenirs inoubliables ! Au boulot !

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I’m back. He vuelto. Me he ido…

Chicos, me pasa algo raro. Resulta que ya no tengo muy claro donde está mi casa. ¿Será grave? Lo que pasa es que antes de irme de vacaciones, cuando la gente me preguntaba por mis planes, contaba que me “iba a casa”. Y cuando he vuelto, he encontrado en mi piso todas mis cosas y bastantes facturas a mi nombre. ¿Significa eso que ésta es mi casa? Mi domicilio sin duda, pero mi casa…

Volver a Europa. Ir a Canadá. Volver a Canadá. Ir a Europa... estoy un poco perdida. En Europa están buena parte de mis amigos. Toda mi familia. Gente que habla como yo. Mis recuerdos de niña. El jamón ibérico de bellota. Mis cinco cuentas bancarias. Mis fiestas de Tafalla. EasyJet y Ryanair. Mi habitación llena de titos. Comida de la buena y bebida por el estilo. Y además tengo derecho a vivir y a trabajar donde me dé la gana. En Canadá tengo un trabajo que me gusta. Están mis nuevos amigos. El jarabe de arce. Mis nuevas actividades. La playa y los lagos helados. Mi papasan. Mi cuenta alimentada. Mi coche. El BarnYard. Un continente por descubrir… pero una vida con fecha de caducidad. Lo que seguramente me impide considerar a todo esto como “mi casa”.

Así que si lo pienso, mi casa ideal será un sitio donde pueda ver a toda la gente a la que quiero casi cuando se me antoje. Un sitio donde me pueda ganar la vida decentemente (por lo menos) haciendo lo que me gusta. Un sitio donde pueda instalar a la vez mi papasan canadiense y la mecedora de mi bisabuela. Un sitio donde mi acento no me delate enseguida como de fuera. Un sitio donde ya no viva sola. Un sitio donde comer y beber bien no sean un lujo excepcional. Un sitio capaz de sorprenderme.

¡Sólo me queda buscar ese sitio y aprovechar al máximo el tiempo que me queda por aquí para ver todo lo que pueda y fabricarme recuerdos inolvidables!

7 commentaires:

Jean-Michel a dit…

Rhôôô dis-donc. Ton billet m'autruche... ah non, m'émeut, oui, voilà. Toute cette mélancolie tranche singulièrement avec l'enthousiasme dont ton blog est habituellement empreint. Ca sent la fin d'une époque, la révolution, la carte "La Mort" du tarot.
Tout ça pour dire que ouais, profite bien du temps qu'il te reste lô-bôs. Bises.

Anonyme a dit…

mañana lo leeré mejor ,pero es lógico que después de tu periplo europeo vivido tan intensamente ,el frenado haya sido tremento.Animo cariño que ya falta poco, y sobre todo. Recuerda. NAVARRA SIEMPRE PA ALANTE.Desde una de tus casa,con todo mi cariño

Claire a dit…

Mi casa e su casa ! Bon ok ça apporte rien au débat... et désolée pour les fautes !!

Elisa a dit…

¡Tranquilos que no estoy deprimida! Je voulais seulement vous faire part de mes interrogations au bout de presque deux ans de vie entre les deux rives de l'Atlantique...

Anonyme a dit…

Ah, Elisa, tu cherches le pays des merveilles.
Profite bien de tes derniers mois!
Bisous transatlantiques.
Claire

Edorta a dit…

...pues por aquí sabes que hay una con la puerta siempre abierta...!

Séverine a dit…

Tu sais que la Bretagne correspond à ta description de l'endroit idéal? ;) Sauf qu'il n'y a peut-être pas assez de neige pour toi... rien n'est parfait en ce bas monde!
En tout cas, j'ai hâte que tu reviennes de ce côté de l'Atlantique... et on retournera au Canada en vacances! :)